Le maire PS de Montpellier, Michaël Delafosse, harcelé par des militants LFI l'accusant d'être « islamophobe » et « sioniste ».
Depuis quelques mois, Michaël Delafosse, maire socialiste de Montpellier, est la cible d'une campagne d'intimidation orchestrée par des militants proches de La France Insoumise (LFI).
Depuis quelques mois, Michaël Delafosse, maire socialiste de Montpellier, est la cible d'une campagne d'intimidation orchestrée par des militants proches de La France Insoumise (LFI), l'accusant de stigmatiser les citoyens de confession musulmane. Des slogans comme « Delafosse dévoilé », « maire sioniste » ou encore « islamophobe » sont brandis contre lui. L’élu a été contraint d’accepter une protection policière.
Cette campagne est menée par un collectif citoyen largement soutenu par les élus locaux LFI. Le 2 avril 2023, ce collectif, qui affirme défendre « la dignité des musulmans de Montpellier et sa métropole », a lancé une pétition en ligne qui a récolté 1 577 signatures, avec pour mot d'ordre : « STOP à la politique discriminatoire du maire M. Delafosse à l'égard des musulman(e)s ».
À Montpellier, des tracts dénonçant « l’islamophobie » du maire, en fonction depuis 2020, sont distribués à la sortie de la mosquée de La Paillade, une cité de 300 000 habitants, et également déposés dans les boîtes aux lettres des quartiers populaires. Des affiches à son effigie, placardées dans toute la ville et son agglomération, l'accusent : « Il participe à la fermeture de mosquées… Il a attendu plus de 30 000 morts et 17 manifestations à Montpellier pour appeler au cessez-le-feu. Il se fait policier du vêtement féminin (abaya) ».
Dans une boucle WhatsApp intitulée « Oumma Montpellier », des militants organisent des tournées pour convaincre « les frères et les sœurs » de soutenir les figures de LFI. Sur ce groupe, l'indignation est palpable, notamment lorsqu'est critiqué l'emploie du terme « fanatique musulman » pour qualifier l'assassin de Samuel Paty lors de l'hommage rendu par le maire à l’enseignant. De plus, les arrêtés municipaux interdisant les rassemblements pro-Gaza suscitent la colère d'une partie de la communauté.