45 millions d’euros de dette algérienne auprès des hôpitaux français en 2023
Le déséquilibre des relations franco-algériennes est de plus en plus flagrant.
Dans un contexte diplomatique déjà tendu, la dette accumulée par l’Algérie auprès des hôpitaux français vient compliquer davantage les relations entre Paris et Alger. Le déséquilibre des relations franco-algériennes est de plus en plus flagrant. Face aux provocations et aux comportements hostiles de la part des autorités algériennes, la France peut-elle se permettre de prolonger cette politique de la main tendue ?
Selon une source proche du dossier citée par l’Opinion le lundi 20 janvier, les factures impayées laissées par des patients algériens, détenteurs d’un simple visa touristique ou diplomatique, ont atteint 44,9 millions d’euros en 2023 pour l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). L’organisme, qui afficherait en 2024 un déficit de 460 millions d’euros, n’a pas souhaité fournir de précisions supplémentaires à ce sujet.
Un rapport sénatorial de 2017 faisait déjà état de l’arrivée régulière de patients algériens pour des soins en France. Le document relayé par l’Opinion souligne que leurs pathologies, souvent graves, « ne sont pas prises en charge par l’assurance exigée pour l’obtention de leur visa, celles-ci étant préexistantes à leur venue en France ». Pour autant, dans un souci à la fois déontologique et humanitaire, ces patients sont pris en charge par les structures hospitalières françaises, bien que cela expose l’AP-HP à « des risques d’impayés ».